Essai. Efficacité des lingettes Vulcanet : sur moto crado, c’est pas du gâteau…

Essai. Efficacité des lingettes Vulcanet : sur moto crado, c’est pas du gâteau…

8 mai 2020 1 Par JusDorange

Les essais (forcément laudatifs) des lingettes nettoyantes auto-moto que l’on peut voir sur le web font penser à ces vieilles réclames des années 70 pour les lessives, époque bénie où les ménagères faisaient des nœuds à leurs torchons avant de les laver pour ensuite s’esbaudir de l’effet des enzymes gloutons sur la blancheur Persil ou le nouvel Omo… Tout ça est un peu toc. Mais puisqu’il faut bien nettoyer de temps à autre sa brèle, que mon garage ne dispose pas de point d’eau et que je suis du genre cossard, pourquoi ne pas essayer ces produits miracle ?

Vulcanet ou Octopus Red ?

Deux marques semblent sortir du lot, au rayon des lingettes moto : Vulcanet et Octopus red. Attiré par une odeur d’orange promise, je voulais tester les Octopus, mais mon détaillant local n’avait que des Vulcanet, vendues en boîte de 80 au même prix que sur le web, frais de port et galère pour récupérer le colis en moins…

Autant le dire tout de suite : la note attribuée à ce produit ne saurait dépasser les 6,5/10, sanctionnant une efficacité moyenne. Car si la lingette est très bien sur la poussière, les traces de pluie, la graisse, elle est plutôt insuffisante lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux insectes écrasés sur la tête de fourche…
J’ai pu l’éprouver après un aller-retour de 950 bornes entre le Jura et la frontière belge, qui avait criblé l’avant de mon roadster BMW F800R de bestioles bien sèches et collantes lorsque je me suis mis au nettoyage, le lendemain de mon retour.

La moto avant le passage de la lingette

La moto après le passage de la lingette et pas mal d’huile de coude. C’est insuffisant !

Bien sûr, la dame de la pub, celle qui fait un nœud à son torchon avant de le mettre dans sa machine à laver, me dira que ce n’est pas comme ça qu’il faut faire, et qu’il convient d’astiquer sa moto à son retour quand les bestioles sont encore « fraîches ». C’est ça… Mais après 7 à 8 heures de voyage sur des routes à lapins, quand on rentre à la nuit tombée, on a davantage envie de laisser reposer sa fricassée de vertèbres que de jouer les M. Propre ou à la Fée du logis… d’où les insectes bien secs, bien incrustés sur la bulle et le phare et pour lesquels il faudra passer deux lingettes et pas mal d’huile de coude pour un résultat potable.

Hum… c’est un peu embarrassant…

C’est un peu embarrassant car c’est là dessus que la Vulcanet est censée exceller. Selon son créateur, sur les insectes et le goudron, il ne faut pas frotter ; juste appliquer le produit et revenir en douceur dessus ensuite, quand la bestiole est ramollie… mais macache !

Après, ces lingettes ont aussi des points forts : elles permettent d’accéder facilement aux recoins de la moto ; après le passage de la microfibre (fournie), elles font vraiment briller les plastiques et chromes ; elles permettent de nettoyer les jantes sans effort ; elles permettent de nettoyer sa moto lorsqu’on ne dispose pas de point d’eau ; enfin, grâce au système de fermeture étanche de la boîte, elles ne sèchent pas trop vite une fois entamées.

Un truc, d’ailleurs, donné par mon revendeur pour conserver ses lingettes bien humides plus longtemps : remettre sur le dessus du rouleau (qui se dévide par l’intérieur) la dernière lingette sale avant de visser le couvercle sur l’opercule. On peut aussi retourner la boîte quelques instants de temps en temps pour remettre sur les lingettes le produit qui serait tombé au fond. Il faut enfin la stocker loin d’une source de chaleur.

Côté consommation, le fabricant préconise l’utilisation de trois lingettes par moto, ce qui semble correct. Mais sur des motos assez propres (juste poussiéreuses), une à deux lingettes seulement peuvent convenir.
Enfin, quand la microfibre est sale, on peut la laver en machine à 40° C.

Bien sûr, la recette de la « sauce » Vulcanet reste secrète, mais le produit ne serait pas dangereux pour l’homme, ni nocifs pour l’environnement. Il n’empêche que les lingettes souillées ne doivent pas être jetées dans la nature, ni mises dans le bac du tri sélectif ou le compost. Seules choses connues : Vulcanet laisse une résine anti adhérente, ne contient pas de silicone, mais des huiles végétales.

Au final, ce produit me semble idéal pour nettoyer des motos peu sales ou pour des motards urbains qui ne croiseront ni bestioles, ni bouses de vache sur leur route. Il permet aussi d’économiser l’eau ce qui est aussi un très bon point pour l’environnement… mais ce n’est pas non plus le produit miracle dont pourrait rêver le motard flemmard.

On a aimé

  • Produit Made in France
  • Rapport qualité-prix finalement correct
  • La qualité de la microfibre
  • Le brillant des plastiques
  • Le pouvoir dégraissant

On a moins aimé

  • Le conditionnement de 80 lingettes, qui fait un prix élevé de la boîte (entre 43 et 48 €)
  • Le manque d’efficacité sur les insectes incrustés
  • L’odeur « d’infirmerie » qui se dégage de la boîte.
  • Devoir travailler…

 

Essai : Vest Icon Overlord Stim – White